à la trahison/à la trayson | Cuit à la broche puis en ragoût |
Abacistes | ceux qui calculaient en utilisant l'abaque à jetons. |
Abaque | table sur laquelle était tracées des colonnes qui permettaient de calculer en disposant des jetons. |
Accores | pièce droites qui servent à la fois à placer, à soutenir et à maintenir un objet quelconque dans une position. |
achéiropoiète | non fait par la main de l'homme |
Adonc | alors |
Aett | Terme nordique. La famille. |
Affermage | location en fermage |
Affouagement | dénombrement des feux -foyers fiscaux- d'une communauté en vue de répartir l'impôt |
Aides | impôts indirects sur le transport ou la vente de certaines denrées. |
Aiguière | Jusqu'au XIIIe siècle, il n'y avait que très rarement des assiettes sur la table au cours d'un repas. Les convives se servaient de tranches de pain (les tranchoirs) et mangeaient généralement avec les doigts. A la fin du repas, un serviteur apportait un large vase rempli d'eau, qu'on se faisait passer et dans lequel on se lavait les mains : l'aiguière. |
Aiguille à chas en fer | 11ème |
Ainmy! | exclamation de douleur |
Alba |
"aube", poème de séparation des amants au point du jour. Forme de trobar, voir Trobar. |
Alène pour le cuir | En fer |
Algoristes | ceux qui calculaient « à la plume ». Ils utilisaient le zéro. Le nom vient d'algorisme, méthode de calcul, en référence au nom d'Al Khuwârizmi, savant musulman (IX' siècle). |
Alleutier | Propriétaire laïc libre. |
Alise | fruit |
Alleu |
C'est une terre en pleine propriété (à l'inverse du fief(. Ces terres peuvent être données par le roi en remerciement d'un service rendu particulièrement important, ou données par le suzerain pour des raisons similaires. Elles peuvent aussi être obtenues en héritage. |
Almoravides | voir Berbères almoravides. |
Aloi | Pour la monnaie. Issu du latin alligare qui signifie «lier», l'aloi désigne le mélange d'un métal vil à un métal précieux et, par extension, le poids du fin par rapport à l'alliage, à savoir le titre du métal monnayable. L'or fin est dit de 24 carats, l'argent de 12 deniers. Une pièce d'or de 24 carats équivaut à 958 millièmes de fin. Le titre de « l'argent-le-roi» est fixé à la fin du XIIIe siècle à 11 deniers 1/2, soit 958 millièmes de fin. |
Ambleur | voir Palefroi. |
Ambre | Epice vendue à prix d'or |
Anis vermeil | épice, appelé badiane anis étoilé de nos jours |
Ankou | la Mort, chez les Bretons |
Année judiciaire | le Parlement siège du 12 novembre au 12 août. |
Anse | L'un des éléments métalliques formant la couronne ou « tête d'anses ». Servent à accrocher la cloche au "mouton". |
Apex (pl. apices) | jetons utilisés sur l'abaque, abacus, de Gerbert. II existe neuf apices numérotées de 1 à 9, en utilisant les chiffres importés par les arabes. |
Aquamanile | récipient servant à se laver les mains |
Araire | Genre de charrue. |
Arbre à came |
Inventé au moyen-âge. Pour fouler les draps, fabriquer la bière, réduire l'écorce des chênes en poudre pour le tannage, forger le fer, fabriquer du papier. |
Archant | Champ de bataille ou cimetière |
Arroy (Mettre en) | disposer en ordre de bataille |
Arruneur | personnel portuaire spécialisé dans l'arrimage des tonneaux de vin dans les embarcations. |
Artillier | Il est l'équivalent (avec les conséquences du décalages dans le temps que ça suppose) de nos artilleurs actuels : artisan spécialisé dans la fabrication des arcs et arbalètes, il prend également en charge l'entretien de ces armes en temps de guerre. |
Arvan ou Arban | Terme mongol. Unité mongole de 10 hommes |
Assaj | épreuve d'amour où l'âme doit montrer sa supériorité sur le corps, sa mezura. |
Assiette en bois | 12-15ème |
Astrolabe |
Inventé au 13ème siècle instrument astronomique qui serrait à mesurer la hauteur des astres au-dessus de l'horizon. |
Attelage en file | Inventé au moyen-âge |
Atterrissement | banc de sable |
Aumônière | petit sac |
Austrvegr | Terme nordique. La route de navigation allant du golfe de Riga jusqu'à Odessa. |
Avant train mobile de voiture | Inventé au 15ème siècle |
Aveline | fruit du sud |
Avoué | laïc ayant le titre de protecteur d'une communauté monastique, et qui exerce pour elle des fonctions judiciaires, militaires et administratives. Définiteur : prieur désigné pour assister l'abbé lors du Chapitre général de l'ordre. |
Bachat | |
Bailli |
Agent de l'administration seigneuriale, il est chargé de faire la police (respect de l'ordre au sein du château et sur les terres, arbitrage des petits conflits...) et de percevoir les revenus. Celui à qui est baillé (donné) une mission. Commissaires royaux investis de pouvoirs d'administration, de justice et de finances, les baillis sont apparus vers la fin du XII' siècle (...) Au XIIIe siècle, ils deviennent sédentaires (Solange Martin, Dictionnaire du Moyen Âge). (D'après J Kerhervé, La Naissance de l'Etat moderne, 1998) |
Baillif | Serviteur chargé de la maintenance d'un manoir ou d'un donjon |
Bailliage | circonscription administrative et géographique fixée. |
Balada | Forme de trobar, voir Trobar. |
Baleine | Elle est consommée comme poisson au Moyen Age. |
Baleinier | navire de moyen tonnage utilisant la voile et la rame comme mode de propulsion. |
Ballade | comme le rondeau, la ballade est une des formes lyriques associées à la danse. Elle n'atteint sa physionomie propre qu'au XIVe siècle, étant alors chantéc mais perdant avec le temps, son accompagnement musical. |
Ban | Il s'agit d'une proclamation public faite par un suzerain. Il était utilisé pour annoncer un tournoi ou convoquer les vassaux à la guerre. On utilise encore ce terme actuellement, par exemple Publier les bans signifie annoncer un mariage ou une naissance. |
Bande | Termes désignant des pièces héraldiques : en diagonale |
Bandel | Coup Violent |
Banderole |
(bannerole) Etroite bande de tissu, à une pointe en principe, qui surmonte la lance des chevaliers, synonyme de phylactère. |
Banneret | Chevalier qui a le droit de lever bannière |
Bannière | |
Barbarin | Epice. Epine vinette |
Barbotine | Epice |
Baron |
Né au Xe siècle, ce terme désignait à l'origine un grand seigneur du royaume. Pendant près d'un siècle, son sens et son utilisation s'affinent. Il finit par qualifier un guerrier de haut rang, brave et valeureux. Plus tard, il évoquera l'époux, sans aucun lien affectif. Ce n'est que vers le XIIIe siècle, au moment de l'expansion des différentes noblesses, qu'il prend le sens qu'on lui connaît aujourd'hui. |
Basileus | en grec « roi ». Titre porté depuis le début du VII, siècle par les empereurs byzantins qui ont alors abandonné la titulature romaine. |
Bataille | au sens de « bataille », il faut entendre le terme moderne de « division » (toute proportion mise à part ; à l'époque de la guerre de Cent ans cette unité tactique comporte de 500 à 2000 combattants, très rarement plus car les armées comprennent des effectifs assez restreints par référence à l'Antiquité ou aux guerres plus tardives. |
Batailleur | chevalier qui se bat, animé par un esprit de lutte et de défi; ce terme s'applique surtout aux participants des fêtes d'armes. |
Bateaux flobarts | embarcations de service. |
Battant | Longue pièce qui percute l'intérieur de la cloche et qui permet l'émission de la note. |
Baucent |
(bauçan, bauseant, beaucant) Bannière à deux pointes du côté opposé à la hampe qui peut être verticale ou horizontale. Enseigne qu'utilisait souvent les Templiers, laquelle était parti de sable et d'argent. |
Bedeau | Dans une université, gardien et portier, c'est l'homme de confiance du chancelier, lien entre les étudiants et l'autorité universitaire. |
Benjoin | Epice vendue à prix d'or |
Benne | |
Berbères almoravides | Les Berbères almoravides (d'al-murabitun, « ceux du ribat »), tiennent leur nom du ribat -couvent militaire- du Bas-Sénégal où ces chameliers sahariens reçurent une formation militaire et religieuse qui les transforma en combattants de la foi. La raison de leur migration peut avec certitude être attribuée à leur zèle religieux, fondé sur les règles les plus sévères du malikisme. Parmi les quatre écoles d'interprétation du Coran, le malikisme, créé par Malik ibn Anas, un arabe de Médine, se caractérise par son attachement à la lettre et son hostilité envers une interprétation rationnelle plus profonde du Coran. La vertu et la discipline pratiqués dans ce ribat attirèrent rapidement de nombreux fidèles, résolus à imposer par la force des armes la stricte observance de la doctrine aux incrédules et aux musulmans les trop tièdes. Investi d'un pouvoir absolu, l'émir malikite agit cependant sous la surveillance étroite des fukahas, les jurisconsultes spécialistes du droit malikite, qui le conseillent et l'accompagnent dans tous ses déplacements, prêts à être consultés à toute occasion et à émettre un avis juridique (fatwa) qui devint souvent déterminant. Le troisième émir malikite, Ysuf ibn Tashufin (1061-1107) avait imposé son autorité à tout le Maghreb extrême, de Fès à Alger, quand il fut appelé à l'aide par les musulmans d'Espagne pour y rétablir l'unité dans les possessions islamiques. |
Bermen, Berman, Berrement | dockers, portefaits. |
Berserés ou Berseret | Chien utilisé dans la chasse à l'arc (de l'ancien français berser : chasser à l'arc). |
Besant | Pièce frappée à Byzance |
Bésicles, Lunettes | inventée en 1285 en Italie |
Bibliothèque |
Celle de Charles V en 1380 compte 917 volumes au Louvres. Celle du domaine de Saint Riquier comporte 256 manuscrits en 831. Bibliothèque de la Sorbonne en 1290 : 1017 volumes. Bibliothèque de la Sorbonne en 1340 : 1720 volumes. Apparition de bibliothèques enchainées (ou les livres sont enchaines au pupitre) dès 1300. |
Bigarades | légume |
Blason | apparaissent en Allemagne au 11ème siècle. |
Bobine | en bois, pour le tissu |
Boender | Terme nordique. Pluriel de Bondi. |
Bois | bûches vendues en molle (50 bûches assez grosses), petit bois vendu en cent de costerets |
Bois de teinture | |
Bon Homme/Bonne Femme | qualificatif de l'époque donné par les fidèles aux religieux et religieuses cathares. |
Bondi | Terme nordique. Paysan pêcheur-propriétaire libre. L'élément de base de la société scandinave. |
Bonne policie | désigne un gouvernement bien ordonné, de sorte que le roi puisse correctement gouverner ou « seigneurier » au commun profit du peuple |
Bordèlerie | Bordel |
Borgerastre | liqueur de miel, bétoine et autres plantes aromatiques |
Bouge de maison | cuisine |
Bour | Du latin burdum, mulet. Mot commun pour désigner un bâtard de noblesse. |
Bourgeois |
Le terme burgensis dérive de « burgus » (bourg), lequel désigne un lieu de peuplement autour d'un château, d'un monastère ou d'une ancienne agglomération. À partir de la fin du XIe siècle, le terme burgensis s'étend aux habitants des villes en général, tout en ne s'appliquant qu'à certains d'entre eux (ceux résidant depuis un an et un jour, possédant une demeure depuis un an et un jour...). Etre "bourgeois" signifie au XIIIe siècle, pouvoir entrer en "bourgeoisie" pour bénéficier de la paix ainsi que des libertés et franchises urbaines, le mouvement d'émancipation urbaine ayant suivi l'extension via différents facteurs de la ville au-delà du noyau primitif, sous la forme de "bourg" d'où le nom choisi pour qualifier les habitants de ces accroissements. |
Bourse en chevrottin | |
boussac | ragoût |
Boussolle | Inventée au 2ème siècle en Chine. Utilisée à partir de 1300 en Occident (voire 1190). |
Brachet | chien braque |
Branché | pendu |
Bricole |
Harnachement permettant au cheval de haler une embarcation. Voir aussi les Armes de siège. |
Briquet | appareil métallique avec lequel, en frappant une pierre â feu, on allumait un feu. Sa forme est celle d'un B majuscule ouvert et aux extrémités recourbée vers l'intérieur. Synonyme de fusil. |
Brohon | gros chien |
Broie à chanvre | en bois, pour le tissu |
Bronze | Alliage de cuivre et d'étain dans lequel le cuivre est prépondérant. |
Brouette | Inventée vers 1250 |
Bucher | Pour brûler un corps, il faut 6 à 8 charettes de bois |
Busine | Trompette |
Cadi | Terme musulman. Juge |
Camée | pierre fine sculptée en relief |
Cameline | plante oléagineuse donnant une huile grasse pour usage domestique et savonnerie. |
Campane | Mot d'origine latine, « campana », qui désigne à la fois une cloche, une sonnaille, une clarine. |
Camphre | Epice vendue à prix d'or |
Canevas | toile de chanvre. |
Cannelle de chine | Epice, cassia, kassia. On utilise la cannelle de Ceylan. |
Canso |
chanson occitane de 5 à 7 strophes. Forme de trobar, voir Trobar. |
Caporales | (de l'ital. caporale, de capo, tête, chef) membres d'un conseil d'une compagnie de mercenaires composé des chefs des lances et/ou des représentants des compagnons. |
Caque | tonneau où sont conservés, dans le sel, les harengs. |
Carillon | Du latin « quaternio », groupe de quatre. Ensemble d'au minimum quatre cloches consonnantes entre elles. |
Cardamone | Epice |
Carde | légume |
Cardère | chardon à foulon, utilisé pour le peignage des draps. |
Carole | danse en rond dont le pas marque un rythme répétitif simple sur une musique instrumentale |
Carreau | coussin carré |
Cartel | Il s'agit d'une invitation écrite pour un tournoi qui porte le nom de l'organisateur, le lieu, ainsi que les prix à remporter. Il pouvait aussi s'agir d'un avis écrit de provocation en duel. |
Cassement | (du lat. quassare, secouer, briser) révocation ou dissolution d'une retenue. Dans le cas qui nous occupe, il s'agit du licenciement d'une compagnie de retenue de gens d'armes. Mais le terme s'applique à toutes les fonctions civiles et militaires. On « cassait » un soldat, un conseiller, un valet, etc. |
Castor | Consommée au Moyen Age |
Cathèdre | siège de seigneur |
Cautionnement | en droit féodal, obligation faite aux vassaux de garantir, à la demande du seigneur, l'exécution des engagements pris par l'un d'entre eux à son égard. (D'après J Kerhervé, La Naissance de l'Etat moderne, 1998) |
Censive | impôt que versent les derniers serfs aux seigneurs pour exploiter leur terres |
Cerveau | Partie supérieure de la cloche, où se situe les anses. |
Chambrière | Femme de bonne lignée qui sert une noble dame dans sa chambre |
Chanvre | plante textile, cultivé déja au 11ème |
Chapitre | termes, conditions, enjeux et règles devant s'appliquer à une joute, à un tournoi ou à un pas d'armes. |
Charette | Une charette peut transporter 1 T de pierre. |
Chariot | Un chariot à 4 roues du 13ème siècle peut transporter 2500 kg de matériaux. |
Char | un chariot |
Chastier | Signifie à la fois réprimander et instruire, mais le sens de ce mot n'entraîne pas nécessairement un châtiment corporel. |
Chevalier d'honneur | élu par les dames pour la durée d'un tournoi; il pouvait à tout instant; à la demande des dames, suspendre toute attaque trop vive à l'encontre d'un tournoyeur en difficulté. |
Chevaux |
Au Moyen-Âge, il existait beaucoup de termes désignant différents chevaux. Le mot "cheval" étant un terme générique habituellement employé pour désigner une mauvaise monture.
Le destrier (ou coursier), le cheval de bataille par excellence, pas particulièrement coûteux, mais d'une valeur affective très grande pour le propriétaire. Il n'est monté qu'au moment du combat. On l'appelle ainsi par ce que l'écuyer tenait la bride dans la main droite. Pendant un combat, pour le protéger, il est revêtu d'un carapaçon, une couverture de fer généralement de la même couleur que l'écu. Le misaudor (milsodor, milsoudor), un destrier de très grande valeur, donc très précieux. Magnifique cheval de bataille.
Le palefroi (ou Ambleur), un cheval de parade essentiellement, qui coûtait très cher et qui devait être le mieux paré possible. C'est la seule monture permise aux nobles dames, qui l'utilisaient pour voyager. La rosse est un cheval de mauvaise qualité.
Le roussin (roncin), un cheval de trait de peu de valeur, utilisé comme monture par les vilains. Dans Erec et Enide, monté par un nain. Le sommier, un cheval de peu de valeur utilisé, comme son nom l'indique, comme bête de somme, c'est-à-dire pour transporter les fardeaux. |
Chevron | Termes désignant des pièces héraldiques : en forme de V |
Chopine | mesure d'un demi litre |
Chrenecruda | Sorte de cérémonie très précise (un rituel de remise de dettes), elle consiste pour le coupable à jurer qu'il ne possède rien. IL doit ensuite pénétrer dans l'enclos de sa demeure, prendre une poignée de terre aux quatre coins et la jeter sur ses proches pour finalement sauter la haie de l'enclos. C'est l'affirmation solennelle de son insolvabilité. |
Cierge en cire | Inventé au moyen âge |
Clarine | Petite cloche en bronze ou en laiton fondu. |
Cliquette | moulinet de bois très bruyant que doit porter le lépreux pour se faire reconnaître. |
Cloche | inventée en 600 en Italie. La cloche de Notre Dame pèse en 1430 : 16192 livres. |
Cobla | strophe musicale |
Cochon d'Inde | Consommée au Moyen Age |
Code de Justinien | nom donné aux recueils de droit romain rédigés par des juristes byzantins sous le règne de Justinien Ier (529-565). |
Coffre en bois | |
Collatio | faisant suite à l'examen, c'est une conférence assortie d'un repas et de cadeaux (dont la valeur est fixée dans les statuts de l'université), le tout offert aux maîtres du jury à l'occasion de la remise de la licence. |
Collecta | cachet versé par les étudiants à leurs professeurs pour assister à leurs cours. |
Collier d'épaule | inventé au 8ème siècle |
Colp | coup |
Commodat | C'est un prêt à usage du droit romain classique. Une personne, le commodant, remet gratuitement à une autre personne, le commodataire, une chose afin qu'elle s'en serve et qu'elle la rende à une date déterminée. |
Commune | Dans le Nord de la France et en Flandre, association jurée entre tout ou partie des habitants d'une agglomération défendant leurs intérêts face au pouvoir seigneurial qui peut leur concéder le droit d'exister de façon permanente, de manière à maintenir la paix. Cette autonomie peut être reconnue par l'octroi d'une charte. |
Compagnies | Bandes d'hommes d'armes sans emploi vivant sur le pays après avoir été « cassé aux gages », c'est-à-dire après la rupture de leur lettre de retenue. |
Compétence ratione materiae | Elle désigne la compétence en raison du fond du procès. |
Compétence ratione personnae | Compétence issue de la personnalité des plaideurs. |
Comte |
Le Comte était un guerrier valeureux proche du souverain.
Tout comme le Baron, il possédait un fief, mais le différence réside dans l'amitié, ou du moins les bons rapports courtois, que le Comte entretenait avec son suzerain. |
Comte du palais | Le comte représente le roi dans la cité. |
Commin | Cumin |
Condottiere | en Italie, chef de soldats mercenaires. |
Connétable |
Du latin comes stabuli, c'est-à-dire « comte de l'étable ». En ces temps où le cheval est le principal moyen de locomotion, que ce soit en temps de paix ou de guerre, le responsable de l'écurie royale est un haut dignitaire de la Cour. Officier domestique de la cour carolingienne, chargé de l'entretien des chevaux, il a en campagne, sous l'autorité du sénéchal, la responsabilité de la cavalerie qui devient au VIII' siècle l'élément principal de l'armée (...) À l'époque féodale, il est le conseiller militaire du roi. ou du prince qui commande en réalité ou en titre (Jean Favier, Dictionnaire de la France médiévale). |
Connis | lapin |
Conort | récompense attendant l'amant élu |
Conroi | charge de cavalerie. |
Contrat d'indenture ou d'endenture | (de l'adj. endenté, du lat. indenticulus, bord dentelé) acte écrit et officiel par lequel un souverain autorisait un capitaine à lever une compagnie. L'origine de cette expression vient du fait que le parchemin du contrat était découpé en triangles ressemblant à des dents pointues. Chacun des deux contractants conservait une partie du contrat. Pour l'authentifier, il suffisait de réunir ses deux parties, les découpures devant s'ajuster parfaitement. Ce procédé visait à déjouer les faux contrats. |
Coquebert | Impertinent (injurieux) |
Coriandre vermeil | coriandre enrobé de sucre coloré |
Corme | fruit |
Cormoran | Consommée au Moyen Age |
Cornette |
Autrefois étendard d'une compagnie de cavalerie qui était aux couleurs du capitaine |
Cornouille | fruit du sud |
Corps de bataille | partie centrale d'une armée |
Corroyage | soudure de forge. |
Coumans | tribus nomades turques centre-asiatiques, ces envahisseurs posèrent de nombreux problèmes militaires à Byzance du XIIe s. au XIIIe s. |
Cours | détermine la valeur d'une monnaie. Comme elle ne porte aucune indication chiffrée, l'autorité émettrice fixe, pour chacune d'elles, son cours légal exprimé en monnaie de compte, c'est-à-dire en livres divisées en sous et deniers. |
Coursier | ou destrier ou grand cheval. Cheval de prix, réservé à la charge. |
Courtoisie |
Dans l'espace féodal, un homme courtois est celui qui possède toutes les qualités d'un vassal : le courage, la loyauté et la fidélité.
Ce sont tout d'abord des valeurs guerrières, auxquelles viennent se greffer d'autres, issues de l'esthétique moral ou physique. Le courtois est alors sage, amoureux (capable d'un amour noble), large (généreux), spirituel, et bel parleor (qui s'exprime bien, qui tient des propos distingués). Cet ensemble de valeurs constitue un idéal aristocratique, lié à la naissance.
Vers le milieu du XIIe siècle, la notion de courtoisie bascule de la féodalité vers l'amour : le rapport de courtoisie entre un vassal et son souverain laisse la place à un rapport amoureux entre une maîtresse et son amant. |
Coutre | tranchant de charrue |
Craspois | graisse de baleine. |
Crémaillère | On y accroche les chaudrons et marmittes au dessus du feu. |
Cubèbe | poivre à queue |
Cuillère |
La cuillère en étain correspond à une cuillère de bourgois, celles des nobles étant généralement en argent. Celles des paysans étaient quand à elles en bois. |
Curcuma | épice |
Curia régis | La cour de justice d'une ville |
Cygne | Consommée au Moyen Age |
Cynamome ou Synamome | Cannelle dite de Ceylan |
Dame |
Ce mot désigne exclusivement l'épouse du seigneur ou du souverain et marque tout d'abord un attachement social et féodal. Avec l'apparition de la littérature courtoise, son sens dévie vers le lien amoureux.
Chez Chrétien de Troyes, dame désigne soit la suzeraine, soit la bien-aimée. Qualifiait également la Vierge Marie, puisqu'elle était l'épouse de Notre Seigneur. |
Damoiselle |
Ce qualificatif insiste sur l'origine noble d'une jeune fille, qui est donc vouée au milieu aristocratique de la courtoisie.
Il est aussi appliqué aux fée bienfaisantes (dans Yvain, par exemple). |
Danishmendite | peuplade turque qui régna dans les régions de Sivas, Kayseri et Malatya de 1071 à 1178. |
Dansa | Forme de trobar, voir Trobar. |
Danse de St-Gui | Maladie neurologique donnant une irrépressible envie de danser, la bouche écumante de bave jusqu'à épuisement |
Dauphin | au moyen age on mange du dauphin, il est considéré comme un poisson. |
Dé à coudre | en fer |
Déconfi | battu (au combat) |
Déduit | ébats amoureux, coït. |
Demie | Pain de 1/2 denier |
Denier | Pain de 1 denier sous Saint Louis |
Denrée | Pain de 1 denier |
Dépens | les frais du procès, payés par celui qui le perd. |
Destination ou à l'usage de | (pour un livre) diocèse pour lequel l'ouvrage a été écrit |
Destrier | Voir Chevaux |
Devinalh | Forme de trobar, voir Trobar. |
Diptyque | ouvrage de peinture composé de deux panneaux articulés. |
Disner | repas de la mi-journee |
Disputatio | exercice essentiel avec la lectio, il s'agit d'un débat autour d'un sujet choisi par le maître. C'est le tournoi des clercs. |
Disputatio quodlibet | débat sur n'importe quel sujet, proposé par n'importe qui. Cette disputatio périlleuse a lieu deux fois par an. |
Doge | Premier magistrat et chef de la République de Venise, il est d'abord élu à vie par le Grand Conseil et choisi généralement parmi les plus grandes familles vénitiennes. |
Dol | douleur issue de l'échec d'une demande amoureuse |
Dolça mercé | clémence |
Doomesday Book | Recueil de l'état du royaume d'Angleterre réalisé sous le règne de Guillaume le Conquerant. Le Doomesday Book relève aussi bien le nombre d'habitants que leurs rangs et les tiens qu'ils possèdent |
Doubleau | Pain de 2 deniers sous Saint Louis |
Doublel | Pain de 2 deniers |
Drap | Au 12ème siècle, fabriquer un drap de 30m de long sur 2 m de large demande 5-6 semaines, et nécessite 30 opérations. |
Drapeau |
Pièce d'étoffe attachée à une hampe, autrefois enseigne militaire. Elle est devenue depuis le XIXe siècle l'emblème d'une nation dont elle porte les couleurs. |
Droit canon | aussi appelé droit canonique, c'est le droit ecclésiastique. |
Drut | amant reconnu et assumé |
Eau rompue | eau croupie |
Ebène | Bois rare qui vient d'Afrique |
Ecartelé | Termes désignant des pièces héraldiques : désigne la partition de l'écu en quatre quartiers. |
Echarnoir | En fer, pour le cuir |
Échauffement | fièvre |
Ecouchoir | égrugeoir |
Ecu | Première pièce d'or frappée en France depuis le IXe siècle, l'écu de saint Louis a été relativement peu utilisé et frappé à très peu d'exemplaires. Inspiré des contre-sceaux mais original par la pureté du dessin, il porte le blason aux armes de France. Sa légende « Christ est vainquèur ! Christ règne! Christ commande ! » se perpétuera sur les monnaies d'or jusqu'en 1792. Récemment, le terme écu étant aussi l'acronyme anglais de European Currency Unit, son appellation a été écartée au profit de celle d'euro pour désigner la monnaie unique de l'union européenne. |
Egoût |
On en construit à nouveau à partir du 13ème siècle. Les plus grands font : 0,8 x 1,2 m. Les moyens : 0,5 x 0,5 m. Les petits : 0,15 x 0,15 m |
Egrugeoir | En bois. Outil pour travailler le tissu, peigne à petites dents pour séparer les graines du lin. |
Embauchoir | En bois, forme de pied pour faire des chaussures |
Emondoir | 11ème |
Emprise | Bracelet scellé que porte un noble comme insigne d'un voeu Héroïque ou d'une dévotion particulière. |
Emprise | dans le sens ancien du terme, le combat auquel prend part le chevalier; à partir du XIIIe s., désigne un emblème qu'un chevalier cherchant le combat ou le défi fixait au bras ou à la jambe; pour relever ce défi il fallait toucher l'emprise. |
Encaustique | Peinture composée de couleurs délavées dans de la cire fondue. |
Enlevage | Opération qui consiste à faire réapparaître des lumières dans la grisaille et à modeler les formes du dessin. |
épeautre | Il s'agit d'un « blé vêtu » ou « blé engrain » dont la culture se satisfait de conditions médiocres et qui est surtout - peu ou pas taxée -. Ce blé se consomme en bouillie mais il sert aussi pour cuire le pain. |
Eperon à molettes à pointes |
inventés au 13ème siècle. |
Épices | dons faits par les parties aux juges en cas de procès : sucreries, chandelles, épices et le plus souvent, argent. |
Epices dorées ou Terra merita | Autre nom du curry. |
Erminette | Outil connu au 11ème siècle. |
Escaline | monnaie valant 20 deniers |
Estampe | motif imprimé en relief ou en creux |
Estampida | Forme de trobar, voir Trobar. |
Estampie | danse du pays d'Oc, fortement rythmée, aux figures complexes sur un accompagnement instrumental |
Estavel | Chandelle |
Estreupe/Estrope | mèche pour les falots |
Etendard |
Petit fanion ou drapeau à queues triangulaires. |
Etrier |
Apportés par les Avars en Europe au 6ème siècle. Utilisé dès le 10-11ème siècle. |
Etrille | |
Exarque |
gouverneur byzantin d'un ensemble de provinces détenteur de pouvoirs civils et militaires. chef civil ou ecclésiastique, dans l'Empire romain d'Orient; de lui dépend un chef militaire auquel sont subordonnés les tribuns, détenteurs du pouvoir civil. |
Exégèse | science qui consiste à établir le sens d'un texte ou d'une oeuvre littéraire. |